Rubrique personnalités de la photoL'Inde et les photographes partagent en noir et blanc et en couleur, une histoire passionnée et tumultueuse que le numérique a rendu encore plus frénétique que jamais. Aujourd'hui indeaparis donne la parole à ces artistes sous forme d'un questionnaire qui se veut une source d'inspiration et un repère pour tout ceux pour qui indianité rime avec... clichés ! Nous commençons cette série avec Philippe Stimaridis qui expose son travail en décembre et publie un livre sous le titre d'Impressions Indiennes...

Combien avez-vous fait de séjours en Inde et pendant combien de temps ?
Philippe Stimaridis : J'ai effectué deux séjours en Inde, dont un de trois mois. Un troisième est en préparation dans le cadre d'une ONG. Pour mon séjour en Inde je suis parti avec l'idée de faire un reportage photo et de produire soit des expos, soit un livre. Les deux ont été réalisés. Le deuxième séjour s'est déroulé dans un bidonville de la banlieue de Mysore, dans le sud de l'Inde. Je suis parti dans une ONG ENEDSA (ENfance EDucation SAnté) qui intervient depuis 1984.

Quels sont les aspects de l'Inde qui vous motivent le plus en tant que photographe ?
Je m'intéresse particulièrement à la photographie documentaire et sociale. Ce travail est en rapport avec le réel. Il s'agit de faire ressentir que "donner à voir", en se tenant à l'écart du sensationnalisme. J'ai essayé de privilégier une approche qui rend compte de la dimension sociale du sujet afin de tenter d'amener le lecteur à s'interroger sur le fonctionnement d'autres groupes sociaux. La photographie vient juste souligner ce fonctionnement différent. La photographie vient juste souligner ce fonctionnement différent. Les photos exposées sont liées a ce que je suis. Ma formation initiale d'éducateur spécialisé suivie de formations en sociologie et en anthropologie m'ont amené à travailler dans les logements insalubres de la région parisiennes.

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La photo fétiche de Philippe Stimaridis

Et pour vous, c'est argentique ou numérique ?
Les appareils photos utilisés étaient des numériques plus un argentique. Le numérique a crée des situations nouvelles par les écrans LCD des appareils. C'est ainsi que des attroupements étaient fréquent par ce voir et parfois reprendre la pose différemment. Ne parlant pas la langue locale le numérique a été un support relationnel important permettant de créer la confiance nécessaire. On ne photographie les personnes et leur mode de vie sans leur consentement. La photographie est réussit quand il y a complicité.

Quels conseils donneriez-vous aux photographes qui se rendent en Inde ?
Quand on va en Inde faut se poser et prendre le temps de regarder, écouter, sentir, le tout à vivre au rythme des verres de thé. Se laisser infuser.

Bibliographie
Impressions Indiennes (recueil de photographies)

L'actualité de Philippe Stimaridis
Exposition "Impressions Indiennes" aux Comptoirs de l’Inde (voir ICI)
Publication du livre "Impression Indiennes"